À mon humble avis, ce qui nous rend malheureux est rassemblé dans la catégorie du mal. Je ne parle pas de l'acte en lui-même, mais de la conscience de cet acte, et de la conscience que cet acte nous rend malheureux.
Si je frappais ma mère, je serais très malheureux, puisque je l'aime et que je ne veux pas qu'elle souffre. Je suis conscient de l'avoir fait souffrir, je suis conscient que mon acte m'aie rendu malheureux. Alors et seulement alors, cet acte est mauvais.
Si un enfant de 2-4 ans frappait sa sœur sur la tête avec un marteau, sans avoir conscience de lui-même, ni de la sensibilité de sa sœur, ni que son geste ait pu faire souffrir sa sœur (dont il n'a pas vraiment conscience), alors cet acte ne peut être mauvais.
Idem pour un chat qui décide d'escalader un dos.
Autre exemple.
Si X détestait Y, et que X frappait Y sur la tête avec un marteau, en ayant conscience de la souffrance de Y et que c'est son geste qui en est la cause, en balayant les scrupules X pourrait être très heureux de son acte. Le mérite, la nécessité ou autres choses semblables, viendront combler le besoin de raison de X. Cet acte peut alors être considéré comme bon par X, bien qu'il ne le sera pas pour les amis de Y...
En somme, selon ce point de vue, le mal n'est que relatif. Il change de forme, de goût et de couleur.